Seriez-vous prêt à renoncer à votre machine à laver et à vous esquinter les mains en faisant la lessive sur une roche?
Lontan la vie était plus simple disait-on. Femmes et enfants se retrouvaient près de la rivière pour passer un moment. Les femmes lavaient le linge sur la roche et papotaient. Les enfants s’amusaient dans l’eau et certains avaient toujours quelque chose à laver (les habits de poupée, les pelles à sable, …). Laver son linge à l’ancienne, une prouesse!


Certains avaient de la chance d’en avoir une nichée au fond de la cour. Il s’agissait d’un bâti en pierres maintenues par un mortier de chaux, dont la surface était faite d’une large pierre plate d’un mètre sur soixante centimètres, incurvée afin de permettre à l’eau de lavage de s’écouler.

La lavandière se tenait derrière l’arête la plus élevée de cette pierre et que “j’y” vais gaillardement à coups de brosse coton-maïs, de battoir… Ce qui mettait souvent à mal les boutons.
La difficulté était de trouver une pierre plate idoine dans les parages ; car si l’île ne manque pas de galets de tous usages, il est très difficile de dénicher une pierre plate assez large pour remplir cet office.


Voilà une anecdote qui touchait à l’histoire de l’esclavage. Cela se passait du côté de la Chaloupe Saint-Leu.
Les propriétaires peu scrupuleux n’hésitaient pas alors à utiliser du bois, notamment du filao ou, comble de la honte, du tamarin des hauts. Le tamarin est un bois très dur, imputrescible et cela fit parfaitement l’affaire. Cette essence est si dense que si vous jetez un filao à la flotte, il coule à pic ! Ces roches-à-laver hétérophiles devenaient donc très logiquement des « roches-en-bois ».
Avec un sens morbide de l’ironie et aussi un profond mépris envers leurs esclaves, ces anciens esclavagistes donnèrent donc à leurs affranchis des noms issus de leur imagination perverse.
C’est ainsi que des affranchis furent appelés « Rochambois » ou encore « Rocambot ».


Franchement, la roche à laver , c’était pour moi personnellement 1 cauchemar car sous prétexte que J’etais â la maison la fille « unique « entouré de 5 frères , et bien j’étaisvobligé avec ma mère bien-sûr me taper à laver tous les vêtements de mes frères ! Alors là croyez-moi ce n’était pas une partie de plaisir.! Pareille en vacance dans le sud de la Réunion, avec mon oncle et ma tante et mes cousines on partait « en charrette boeuf » à la rivière chargé d’une grande quantité de vêtements à laver,et il fallait brosser, brosser, rincer, percer … et en fin de matinée j’avais du mal à me redresser tellement que j’étais épuisée !! Alors laver à l’ancienne non merci.!! 🙄🙄🙄
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Bonjour Madame, Merci pour votre aimable commentaire sur la dure réalité des choses, néanmoins je verrais bien quelques citadins « bio-bo » écologistes faire ce genre de tâche pendant un certain temps afin qu’ils se rendent compte de la réalité du dur labeur et ainsi les faire sortir du bois et quitter la doxa ….
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